La semaine dernière nous avons parlé des compacts et des hybrides, voici venu le reflex et… le télémétrique.
Le reflex
Ca vous connaissez par coeur : ce sont les gros appareils noirs avec de gros objectifs que vous voyez maintenant partout où on trouve des touristes.
Pour la faire très courte il a tout ce qui se fait de mieux en terme de possibilités, tout en matière de dernières technologies et tout un parc d’objectifs ayant les focales que vous voulez, bref vraiment tout, même la carrure qui va avec…
Je trouve que son aspect a 2 gros désavantages pour la photo de rue :
- Il est intrusif car volumineux. Les passants peuvent en avoir peur, c’est comme ça c’est un fait.
- Il donne un côté « pro » pour les gens qui ne connaissent pas trop la photo, et ça c’est rédhibitoire pour de la street photography car les gens changent leur comportement.
J’en rajouterais un petit autre en y repensant : le bruit au déclenchement. Je me souviens d’une photo d’un groupe devant une toile de maître que je voulais prendre dans un musée, quand j’ai déclenché avec mon Nikon D90 la moitié c’est retourné en entendant le bruit, photo foutu…
Le reflex a des capteurs qui vont de l’ APS-C (15,7×23,6) au Full frame (24×36)
Une liste de reflex serait trop longue mais il y a en gros les Canon et les Nikon et quelques autres…
Le télémétrique
L’appareil emblématique de la photo de rue, j’ai nommé le Leica. Un rêve impossible pour certains, une réalité pour d’autres…
La Rolls des appareils photos, la rolex qu’on se doit d’avoir pour se qualifier vrai « photographe de rue »…
Tout le monde passera son temps (et moi le 1er) à expliquer que ce n’est pas le matériel qui fait le photographe, c’est bien entendu vrai, mais c’est comme l’argent et le bonheur, l’argent ne fait pas le bonheur, mais ça aide…
C’est l’appareil qui représente le plus la photo de rue, tous les grands l’utilisaient c’est pour dire.
Qualité des objectifs, le viseur sur le côté qui permet de garder son second oeil ouvert et de voir ce qui se passe autour de votre cadre, silence absolu lors de la prise de vue, discrétion (toute relative, avoir un Leica dans la main dans certains endroits n’est pas non plus conseillé), bref il a tous ce qu’un photographe de rue recherche à part une chose : son prix…
(Argentique)
Je fais une toute petite parenthèse pour parler des argentiques.
Je les ai mis de côté car je ne les utilise plus depuis très longtemps pour des raisons qui restent inchangées : coût des pellicules, coût du développement et stockage.
Les appareils argentiques redeviennent depuis quelques temps très à la mode : ils sont plus petits qu’un reflex, plus léger, on un beau parc d’objectifs, sont très abordables, font de très belles photos, etc…
A vous de voir pour le coup, moi c’est non (mais si un jour je déménage et que je peux me réinstaller une chambre noire…)
Vendredi ce sera la conclusion de la série, j’espère que cela vous aura quelque peut aider.
« En gros les Canon et les Nikon et quelques autres… » => j’ai ri mais ce n’est pas bien.
Pour le Leica, je suis sur la liste d’attente (aurai-je réussi ma vie à 50 ans ?)
Maïeva Voyage
aurai-je réussi ma vie à 50 ans ? Je pense que oui Maïeva 😉
Pour ma part le plus loin que j’ai fait c’est d’aller à la boutique Leica Blvd Beaumarchais et d’en discuter avec le vendeur (fort agréable d’ailleurs) et de me renseigner sur les crédits. Ce serait un énorme énorme plaisir que je me ferais et je ne pense pas avoir le niveau pour ça.
Vive la peloche !
C’est vrai que ça pas ma d’inconvénient. Mais si tu ne fait qu’un développemen+numérisation ça reste abordable….
A côté de mon Pentax K1000 je ne dispose que d’un réflexe numérique. La différence d’état d’esprit que j’ai quand je suis en argentique a fait changer ma pratique tu tout au tout. Pas de rafale possible, pas de « spray & pray » tout est dans l’étude du sujet, la patience, l’instinct. On se pose alors plus de question…. « pourquoi je suis attiré par ce sujet? » « quels éléments devrais-je inclure? » etc…
Je suis calme, posé.
Je suis plus lent donc je suis plus rapide. 🙂
L’appareil datant de 1978, il a une forme unique et un style bien à lui, qui attire la curiosité des passants… « c’est quoi comme appareil ? » « vous utilisez de la pelicule ? » « mais pourquoi? »…
Une accroche en or….
Ensuite tu peux plus vite désamorcer les conflits car la photo n’est pas visible ni effaçable…
Enfin l’argentique véhicule plus facilement tout le contexte artistique de notre démarche aux yeux des sujets, qui peuvent mieux comprendre que l’on est pas là pour faire du voyeurisme/espionnage en HD.
(j’ai dit plus facilement)
Merci Vince pour ce petit mot sur l’argentique.
Je vais essayer d’ici quelques semaines d’avoir plus d’infos pour faire un billet sur le sujet voir même demander à quelqu’un de le faire (s’il y a des volontaires ils sont les bienvenues)
T’as vu qu’Eric Kim aussi à franchi le pas…. Il a de bon arguments et ce qu’il écrit résume bien ma pensée.
Oui, ça fait au moins 1 an qu’il s’y est mis. Quand je l’avais rencontré en juillet il était déjà en argentique.
Il rentre dans la même catégorie que Charlie Kirk que j’évoquais dans les commentaires de l’article Montrer ses photos de rue sur le net ? : il peut se mettre à l’argentique car il a une « réputation » après avoir beaucoup montré ses photos, et se mettre à l’argentique veut dire faire beaucoup moins de photos donc en avoir peu de très bonnes à montrer et donc être beaucoup moins visible.
Sinon j’aurais aimé que tu nous parle un peu plus des télémétrique ? Comment ça marche ? pourquoi télémétrique ? L’incidence du viseur de côté, etc….
Peut être aussi citer d’autres marque plus abordable que leica…. 🙂
saludos
Je pense que je ferais un billet sur le télémétrique si je trouve quelqu’un pour m’aider 😉