1. Alison McCauley, une petite présentation ?
Je suis Alison McCauley, une femme née en Angleterre en 1961. J’ai vécu un peu partout dans le monde et je suis à Genève depuis 8 ans. Je suis venu à la photographie après une longue carrière en tant que peintre.
2. Quand as-tu commencé la photo et pourquoi ?
J’ai fait la transition de la peinture à la photographie en 2007 après être devenu de plus en plus frustré par la façon dont la peinture me semblait s’éloigner de la réalité et de la vie autour de moi. J’ai toujours aimé la photographie et les photographes qui m’ont inspiré en premier étaient des photographes de rue. Ceci, couplé avec ma passion d’observer les gens m’a conduit directement à la photographie de rue.
3. Qu’est-ce que la photographie de rue pour toi ?
Pour moi, la photographie de rue est un mélange de tout ce qui me tente : la possibilité de capturer ma vision de la réalité, la chance de m’exprimer visuellement et une bonne excuse pour essayer de comprendre ce que nous sommes.
4. As-tu un style ou un thème favoris ?
Je n’essaye pas consciemment de trouver des scènes qui correspondent à un certain style, mais je suis très attirée par la bonne composition.
J’aime aussi le contraste et j’aime prendre la mesure sur la partie la plus lumineuse d’une scène parce que j’aime les ombres sombres, impénétrables.
Je n’ai pas vraiment un thème en cours, mais je travaille en série. Habituellement j’ai quelques projets sur lesquels je travaille à un moment donné.
5. Quand prends-tu tes photos ?
J’ai presque toujours un appareil photo avec moi partout où je vais. Je préfère photographier lorsque je suis en voyage car Genève n’est pas la plus animée des villes. Mon moment préféré de la journée pour la photographie c’est le soir.
6. Couleur ou N&B ?
Les deux – cela dépendra de la scène et du projet (le cas échéant) sur lequel je travaille.
7. Internet pour toi ?
J’ai commencé à vraiment utiliser Flickr vers la fin de 2010 et grâce à Flickr, j’ai eu des contacts fantastiques. J’ai vraiment plaisir à regarder les photos de mes contacts et tout les talents qu’il y a là-bas m’étonne. C’est grâce à Flickr que j’ai rencontré les membres du collectif Street Photographers. Ce collectif m’apporte beaucoup car les photographes sont animés par une vision similaire (la plupart du temps!).
J’ai récemment décidé de réduire sérieusement le nombre d’images que je publie sur Flickr chaque semaine car le désir d’un retour instantané est addictif et j’ai réalisé qu’il me distrait de certains de mes objectifs à long terme.
8. Quand tu pars photographier as-tu un but ou pas du tout ?
Cela dépend où je me dirige. Si je vais en ville (c.-Genève), j’espère juste trouver quelque chose d’intéressant et je n’ai pas quelque chose de particulier à l’esprit.
9. Qu’as-tu dans ton sac ?
Je ne m’intéresse pas trop à l’équipement (tant que ça marche!), Mais mon objectif favori pour la rue est un 35mm. J’aime utiliser un 20mm pour le travail documentaire, quand je sais que ma présence sera acceptée ou pour la photographie de rue dans les villes denses comme New York ou Londres, mais j’ai trouvé que c’était difficile pour la photographie de rue à Genève, où il ya rarement une foule pour se perdre dedans.
10. Aurais-tu 3 conseils à donner pour débuter la photographie de rue ?
- Ayez un appareil photo avec vous tout le temps et soyez sûr de l’utiliser
- Examinez le travail des photographes de rue qui vous inspire
- Obtenez des feed-back de personnes dont vous avez confiance en l’opinion
J’aimerais en rajouter un quatrième : c’est aussi extrêmement important d’apprendre à être critique avec vous-même.
Merci à Alison McCauley d’avoir bien voulu répondre à ce questionnaire.
Alison McCauley sur internet :
(si vous souhaitez lire les réponses d’un photographe de rue en particulier n’hésitez pas à le dire)
Très intéressante cette interview et merci (je découvre le travail d’Alison McCauley par la même occasion) !
Maïeva Voyage